L’aube d’une fête…
L’aube d’une fête…
« Ici tout n’est qu’ordre et beauté… »
Pour la première fois depuis bien des mois
Je sens ce que le poète rimait ainsi
Seule devant cette aube au milieu des bois
La maison familiale encore endormie.
Alors que dans le noir je cherchais à tâtons
A surprendre le jour pointant à l’horizon
Je dérangeais la biche volant quelques pommes
Qui disparut en bramant comme l’on sermonne.
Avant même que le premier rai soit pointé
Le coq au loin à la ferme déjà chantait
Il réveilla les chiens qui prirent le relais
Et les oiseaux diurnes, leur premier couplet.
La lune, encore de garde, se laissa mirer
Et armée de mes « yeux » je pus la capturer
En moins de temps qu’il ne faut pour trouver les mots
Le ciel était déjà bleu et le temps au beau.
Il n’était pas sept heures et déjà tant de vie
Que je me laissais surprendre à sourire, ici,
Dans cette maison où c’est si souvent l’ennui
Qui me faisait attendre avidement la nuit.
Sensations perdues depuis bien trop longtemps
Je trouve la sérénité et l’air du temps
Le goût du calme et je réalise et comprends
Ce que sont venus là, rechercher mes parents.
La cloche de l’église réveille les gens
Et déjà j’ai vécu deux heures de doux moments…
Photo et texte@L.C.