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Christine Lebrasseur
2 juillet 2005

Petite crise de mélancolie nocturne...

rose2

Petite crise de mélancolie nocturne... Je lis les histoires d'amour des uns, les émotions des autres, les polémiques amusantes ou agaçantes des derniers et moi je suis là, seule, triste...

Triste que celui dont j'ai besoin ne soit pas près de moi pour me déscotcher de ce satané PC, triste que mes filles dorment déjà et que la maison soit si calme alors qu'elles m'envahissent tellement lorsqu'elles sont éveillées, triste de ne pas avoir eu  le courage d'appeler la baby-sitter et d'avoir accepté une soirée « branchée » avec Charlotte, triste de ne plus en avoir le goût aussi...

Triste de ces crises de cyclothymies incontrôlables, de ces crises d'euphorie et de gouffre profond que le moindre battement d'aile de papillon peut provoquer, triste qu'IL ne revienne qu'en Septembre et que ce soit moi qui l'ai poussé à le faire, parce que je savais qu'IL en avait besoin, à quel point il s'éclate lorsqu'il est sous stress permanent pendant ses saisons d'été, triste qu'il m'ait tenu la main et la tête hors de l'eau tout l'hiver et de le chercher dans mon lit chaque matin des aurores du printemps aux aubes de l'été....

Triste de ne pas pouvoir être auprès de Dulci pour la réconforter, triste de faire un jour du mal à Marie, triste de me sentir persécutée par quelqu'un a qui j'ai fait beaucoup de mal en ne l'aimant pas comme il l'aurait souhaité, triste que Fil ne soit pas disponible le week-end pour me faire des « câlins d'ange », triste de ne pouvoir aller à Metz et découvrir CJ et son antre noire, triste des larmes de Tim et de son cœur serré, triste du manque si fort ressenti chez CC, triste de ne pas avoir su cerner plus tôt la tendresse de Volcane, triste que G. n'insiste plus pour m'appeler, triste que A. n'ait pas voulu que je l'aide, triste d'avoir fait de la peine à Flo et à S, triste qu'Heaven et Cléo n'ai pas su comprendre l'intérêt maladroit que je leur portais, triste que Jane et Daria ne se comprennent plus.... Triste de fuir les amis de la vie, de ne pas avoir le courage de leur répondre au téléphone, de partir quelques jours chez eux, de ne répondre qu'à un sms sur deux...

Triste de n'avoir pas pu sortir des mots aujourd'hui, triste de ne pas avoir fait LA photo du jour, triste de courir entre le généraliste, le dentiste, l'orthodontiste, la pédopsychiatre, la psychologue, l'organisation des vacances des filles, payer les factures, courir sans cesse pour tout gérer de notre quotidien,  me noyer dans des chiffres stériles tous les matins,  les inscriptions aux cours de violons, de sculpture et de dessin pour la rentrée déjà... parce que les pères sont absents...

Triste de passer mes après midi à dormir parce que je ne peux pas faire autrement, triste d'être chimico-dépendantes, que mon corps soit devenu une Vénus de marbre insensible et froide, triste d'être aimée autant, par tant de gens et de me sentir si seule, triste de quérir toujours encore plus d'affection, fut elle virtuelle ou réelle, triste de regretter le moindre service demandé, le moindre mot qui fait mal, triste de ne pas être assez forte pour être rancunière...

Triste de faire mes courses par Internet à 23h00 un vendredi soir, triste de ne pas avoir le courage d'aller me coucher, triste que la princesse parte mardi et la fée dimanche, triste de ne pas pouvoir partir à Mayotte ce week-end pour même seulement dormir avec LUI, triste que ma Douce et Alexandre soient partis en vacances, triste que la franchise ne paye pas, triste que les mots soient maux parfois... bêtement triste en somme...

Triste de ne pas avoir envie d'écrire de poésie, de publier des photos, triste de devoir vous dire ça à vous, d'en avoir besoin, là, maintenant, tout de suite, lâchement, alors que tout le monde dort, presque en catimini, presque en chuchotant dans la nuit...

Triste de culpabiliser sans cesse... et je sais que dès que j'aurai posté cette « chose » que je viens d'écrire je le regretterai mais ne l'effacerai pas, parce que je ne détruis jamais le passé...

Et demain, au matin, après le journal d'une  « femme ordinaire », j'aurai honte de ça, mais comme l'auto-flagellation est mon autre « fond de commerce » (avec la culpabilité), je le laisserai, pathétique mais gravé sur la toile de ma mélancolie...

Tomorrow is another day, alors si Morphée est dans le coin, une petite visite dans ses bras serait la bienvenue... Parce qu'en cet instant même, fugacement, j'ai envie de retourner là bas... Je crois que je suis juste fatiguée... Pathétique une jérémiade de minuit non ? ; )

Add : Pensées mélancoliques aussi pour l'incompréhension de Xioix, les maux de Nicolas et le détresse mal masquée de Denis...

Photos et textes © L.C

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Commentaires
M
Non ne jamais regréter surtout si ses mots sonts sincères***
S
Ne jamais regretter un écrit, ce n'est pas par hasard que l'on dépose des mots sur une feuiles. <br /> Même si par la suite on les rejette, c'est sciament qu'on les a transmis, pour partager l'émoi de l'instant.<br /> Bien à vous.<br /> Shakti
L
.
A
parce qu'on peut se sentir seule même et parfois surtout en tant entourée, parce que l'ami proche peut devenir une souffrance justement par sa proximité sa facilité à débarquer, parque c'est trop dur de faire semblant pour ne pas l'inquieter parfois et que faire silence radio permet de survivre..parce tant et plus...je comprends..
M
Je dépose l'humble tendresse du mendiant.
Christine Lebrasseur
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