Terra incognita...
Terra incognita…
Comme une mer étale après une tempête
La conscience s’éveille sans rude mal de tête
La colère a fait place à un ressac plus doux
Et les pensées refluent en vagues sans courroux.
Encore une terre brûlée, encore recommencer
Parce que l’île que l’on vient de quitter
Devenait trop bruyante et bien trop habitée
Alors on a rasé tous les mots jardinés.
Et l’on s’installe ailleurs, anonyme à nouveau
Une terre vierge où poser ses fardeaux
Ses ballots de questions, ses peines et ses maux
Un peu plus loin encore, si le ciel est plus beau.
Tel un Robinson fou de trop de solitude
Alors que justement on fuit la multitude
On plante paradoxes, ermite d’hébétude
Et on attend que naisse nouvelle aube prélude.
Fi du miel et du fiel, vive le renouveau
Après tout l’aventure se fiche des duos
Elle sait sa différence, et que c’est maladie
De toujours fuir plus loin, mais tant pis… c’est ainsi…
Photos et textes © L.C.